Kakemono, shodo et origine

Shodo, souvent associé à kakemono, est le nom japonais qui désigne la calligraphie. Considéré comme un art au Japon, le shodo nécessite une technique très particulière.

Il est le plus souvent réalisé sur un drapeau kakémono et est souvent exposé dans les maisons, plus particulièrement dans les lieux dit sacrés ou zen. Il est également utilisé pour différentes cérémonies comme celle du thé.

Kakemono art du shodo

Le shodo sur Kakemono se pratique avec un pinceau et de l’encre de chine. Il demande beaucoup de concentration et c’est pourquoi on le rapproche souvent du yoga et des arts martiaux, deux disciplines qui demandent énormément de maîtrise de soi et de méditation.

En effet, le shodo se réalise grâce à une alliance de souffles et de gestes afin d’obtenir un résultat parfait.

Le plus souvent, c’est un poème qui est calligraphié sur kakémono. On compte beaucoup d’auteurs japonais comme par exemple Jien. Ses textes, très influencés par le bouddhisme étaient reconnus au 12ème siècle.

Egalement historien, il rédigea "gukansho", une œuvre sur l’histoire du Japon où il essayait d’analyser les événements ainsi que les faits de l’histoire de son pays afin d ‘éclairer les plus ignorants.

Kakémono, bouddhisme et nature

Le kakémono a un rôle très important dans la "zen attitude" des japonais. Le zen, est une des formes de bouddhisme qui aspire à la méditation et à la tranquillité intérieure. Pour atteindre cette spiritualité, il est important de pouvoir se concentrer.

Indispensable nature

C’est pour cela que les cadres naturels sont très prisés pour la méditation (par exemple sous un arbre). Quand cela n’est pas possible, le drapeau peut être utile. En effet, on en trouve beaucoup représentant un oiseau sur un arbre, une rivière, un paysage verdoyant…

L'ikebana : arrengement céleste sur kakemonos

Le zen s’aide également d’un autre art, à savoir l’ikebana qui utilise la décoration florale pour créer une harmonie. Car même si un kakémono peut le représenter, l’ikebana a toute une signification. En effet, la structure de l’arrangement doit symboliser le ciel, la terre et l’humanité. Un concept que l’on retrouve dans le bouddhisme. De plus, à l’origine, l’ikebana était l’offrande de fleurs dans les temples bouddhistes.

Origine du zen et kakemono

Il n’est pas rare de trouver une scène de Bouddha ou avec une calligraphie de ses textes transcrite sur un kakemono.

Mais l’origine du zen reste peu connue… La légende raconte que Bouddha, lors d’un sermon, aurait cueillit silencieusement une fleur d’udumbara pour tenter d’expliquer ses dires à ses disciples. Seul l’un d’entre eux aurait compris le message et souri à Bouddha déclarant qu’il venait de recevoir un trésor spirituel de la plus haute importance qu'il rédigea sur un drapeau.

A l'origine, une fleur légendaire

Depuis, la fleur d’udumbara orne souvent le kakémono traditionnel. On raconte que cette fleur légendaire n’aurait fleuri qu’une seule fois avant la naissance du bouddha et qu’elle ne refleurirait que tous les 3 000 ans. Elle annoncerait l’arrivée du noble roi du Falun qui, selon les écritures bouddhistes amènerait avec lui la justice.

De délicats kakemonos

Ces fleurs blanches sont minuscules et très sensibles : leurs tiges sont plus minces que des cheveux humain et leur réprsentation subtile sur les délicats kakemonos.

La premier signe d’une floraison aurait eu lieu en Corée en 1997. Depuis on l’aurait vu fleurir dans plusieurs autres endroits du monde, notamment sur des statues de bouddha. Cependant, cela reste très rare, d’autant plus que cette fleur serait d’origine céleste… D’ou sa nombreuse représentation sur kakemono.